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Depuis sa créa­tion, la Compa­gnie Nocturne a toujours œuvré pour habi­ter une « maison-théâtre » et s’an­crer dans un terri­toire, y créer des spec­tacles, y expé­ri­men­ter des formes théâ­trales diverses, y rencon­trer les publics.
 
Dès 1997, elle s’im­plante au Théâtre Iséion à Mont­pel­lier. Luc Sabot y réalise ses premiers spec­tacles, y orchestre les Caba­rets Modernes, s’ini­tie à l’aven­ture d’un lieu et esquisse son iden­tité artis­tique proche du théâtre de texte. La Compa­gnie Nocturne diffuse égale­ment ses spec­tacles, mène des actions en direc­tion des publics et anime des espaces de pratique artis­tique amateur.
 
En 2002, elle reçoit le soutien du CDN de Mont­pel­lier Langue­doc-Rous­sillon, du Théâtre de Mülheim (Alle­magne), de l’Ins­ti­tut Inter­na­tio­nal du Théâtre à Berlin et de La Maison Antoine Vitez pour la créa­tion de Notre pain quoti­dien de Gesine Danck­wart.
Cette même année, Luc Sabot devient artiste perma­nent au CDN Mont­pel­lier L-R, alors "Théâtre des 13 Vents". Il assiste Jean-Claude Fall pour la créa­tion de Luisa Miller, Opéra de G.Verdi. Il joue sous sa direc­tion dans Les trois sœurs d’A.Tche­khov, Mauser de H.Müller, Clan­des­tins d’E.Darley, Famille d’Ar­tistes de K.Kost­zer et A.Arias, Histoires de Famille de B.Srblja­no­vić, Jean La Chance de B.Brecht, Richard III et Le Roi Lear de W.Shakes­peare.
 
Sa rencontre avec l’écri­ture de Jean-Luc Lagarce est déter­mi­nante. Il co-dirige un stage profes­sion­nel autour de son œuvre, joue dans Histoire d’amour mis en scène par F. Rudelle et met en scène Derniers remords avant l’ou­bli. Il retrouve aussi Jean-Marc Bourg, avec qui, depuis leur première rencontre lors de la créa­tion de Richard II, il tisse des liens artis­tiques étroits. C’est égale­ment au CDN en 2006 qu’il compose, avec Jacques Allaire, Marx Maté­riau / Celui qui parle. Ce spec­tacle tourne encore aujourd’­hui après plus de 100 repré­sen­ta­tions.
 
En 2008, atta­ché à l’im­por­tance de la présence de l’ar­tiste dans un terri­toire parce qu’il y vit, et que, dans sa vie quoti­dienne, il rencontre les publics, Luc Sabot installe la Compa­gnie Nocturne à Cler­mont l’Hé­rault. Et l’an­née suivante, il entame quatre années de rési­dence au Théâtre de Cler­mont l’Hé­rault, Scène Conven­tion­née. La Compa­gnie Nocturne y fabrique et anime des espaces de pensée et de repré­sen­ta­tions, œuvre à la sensi­bi­li­sa­tion et au déve­lop­pe­ment des publics, partage son travail et son savoir-faire dans le cadre des pratiques amateurs ou de l’en­sei­gne­ment scolaire, invente des formes artis­tiques singu­lières desti­nées à la circu­la­tion des œuvres dans le terri­toire. Sont ainsi imagi­nés et mis en œuvre les Lectures Ambu­lantes, le Chœur du Théâtre, le Forum du spec­ta­teur... 
Elle y crée trois spec­tacles, dont Le voyage d’Al­phonse (spec­tacle jeune public) et Le Pays loin­tain de Jean-Luc Lagarce. Elle diffuse son réper­toire, avec notam­ment des repré­sen­ta­tions décen­tra­li­sées : Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, Marx Maté­riau / Celui qui parle. Cette implan­ta­tion a été rendue possible grâce aux soutiens coor­don­nés et renou­ve­lés du Conseil géné­ral de l’Hé­rault, du Conseil régio­nal Langue­doc-Rous­sillon, et de la Drac Langue­doc-Rous­sillon.
De 2011 à 2014, au Théâtre de Cler­mont l’Hé­rault, la Compa­gnie Nocturne engage une colla­bo­ra­tion avec Sébas­tien Joan­niez, qui se réalise au travers des Lectures Ambu­lantes Joan­niez, des Lectures Sonores, et de la créa­tion, en février 2013, Des lambeaux noirs dans l’eau du bain. C’est à l’is­sue de cette créa­tion que prend fin la rési­dence au Théâtre de Cler­mont l’Hé­rault. La Compa­gnie Nocturne est alors conven­tion­née par la Région Langue­doc-Rous­sillon et le Dépar­te­ment de l’Hé­rault. Dès lors, toujours soucieuse d’être porteuse de sens et de lien, la Compa­gnie Nocturne décline l’en­semble de ses actions et de son acti­vité artis­tique autour de la diffu­sion de son réper­toire et de ses créa­tions.
En 2014, Luc Sabot et Sébas­tien Joan­niez imaginent ensemble Évapo­rés, créa­tion pour laquelle ils sont l’un auteur, l’autre metteur en scène, et tous deux comé­diens. Le spec­tacle est créé au Théâtre de la Mauvaise Tête à Marvejols en novembre 2014, puis en tour­née jusqu’en mars 2015 en Langue­doc-Rous­sillon et Rhône-Alpes.
 
En 2015, la compa­gnie entame une rési­dence de deux ans dans le terri­toire du Lodé­vois et Larzac, rési­dence nour­rie par la diffu­sion de ses spec­tacles, lectures, etc. et la forma­tion d’un nouveau Chœur théâ­tral. Elle diffuse les spec­tacles Évapo­rés et les Lectures Sonores avec Sébas­tien Joan­niez, reprend Marx Maté­riau et Les Règles du Savoir-Vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce.
 
Depuis 2016, Luc Sabot revient à des textes plus poli­tiques et entame une travail autour du théâtre musi­cal. Il crée ainsi Les Grandes Bouches de François Chaf­fin, aux côtés des musi­ciens, Anto­nin Grob, Romain Joutard et Raphaël Char­pen­tier.
En 2017, la compa­gnie Nocturne est solli­ci­tée par la Scène Natio­nale de Sète et du Bassin de Thau et le Conseil Dépar­te­men­tal de l’Hé­rault pour la créa­tion d’une petite formpe desti­née aux collé­giens. Luc Sabot pour­suit son explo­ra­tion du Théâtre musi­cal et prépare ainsi pour l’au­tomne 2017 Connais-tu l’heure de la fin de la nuit, d’après Matin Brun de Franck Pavloff et Rosa de Samuel Gallet. C’est égale­ment dans ce mouve­ment que la compa­gnie crée La reli­gion du capi­tal de Paul Lafargue, en novembre 2019.